Probablement le benjamin de Jan, il habitait dans cette commune vers 1558.
Par quelques extraits de quarante actes puisés dans les registres de la cour de justice d'Henri-Chapelle, voici la personnalité et les alliances de Gillis :
Le 6 août 1558, Gillis HOESCH achète à maître HEINRICH van der Capellen, 7 dalers de rente sur tous ses biens au ban d'Henri-Chapelle, rédimibles pendant 12 ans avec 14 dalers chacun. La rédemption de la rente ne peut se faire qu'à Gillis lui-même, à ZEY (Lucie) sa FEMME ou à leurs enfants.
Le 31 janvier 1573, les frères Gillis, Johan et Laurentz, enfants légitimes de feu Gillis, fils de feu Werner RUELL (REUL) van der Wyer, d'une part et Arnold KEMERLINCK van der Capellen et Gillis HUESCH, son GENDRE d'autre part. Les premiers vendent aux seconds leur héritage qu'ils ont reçu à la place de leur père déjà décédé, lors de la mort de leur grand-père dans le partage avec les seconds.
Gillis HOESCH soutiendra différents procès qui donneront lieu à des conciliations qui nous paraissent particulièrement étranges de nos jours. L'un banal, contre la famille VAN GOOR, l'autre pouvant avoir des conséquences plus fâcheuses si l'on se place dans le contexte de cette époque troublée par la montée de la Réforme. Les HOESCH adhérant à cette doctrine ont été persécutés, bannis (Peter, le frère de Gillis) et même décapités par les commis du Duc d'Albe (J. HAASHAGEN, histoire de la famille HOESCH).
Conclusions de ces deux procès :
Le 11 décembre 1563, Jenn, femme de Gerat GOOR, donne en cadeau et aumône, le retrait que son mari avait alors opéré contre ledit Gillis, savoir la ferme que Gillis avait à l'époque achetée au seigneur VAN GOOR. Dierich et Jenn, enfants de GOOR, donnent leur accord pour ce cadeau fait par leur mère, et ledit Gillis renonce à son action en justice mais non pas à son bon droit.
Le 3 octobre 1566, Gillis HUESCH, bourgeois d'Henri-Chapelle, qui avait outré l'écoutête et les sept justices de Montzen par des propos calomnieux, a été cité devant la cour d'Henri-Chapelle et celle de Limbourg. Les parties ont désigné comme arbitres Jan STRATT et Willem CLOOT. Un accord est conclu entre parties : HUESCH déclare avoir parlé en état d'ivresse et qu'il les tient pour des justices honorables et pieuses et que les mots qu'il a dits ne doivent en rien empêcher l'écoutète et les justices de dire le droit coutumier, en plus, il paie tous les frais de justice et les dîners consommés à cause de cette affaire, plus encore le dîner qui sera tenu à Limbourg.
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Constitution des familles Hoesch et Kemerlinck d'Henri-Chapelle.
L'analyse des registres d'Henri-Chapelle nous permet d'établir la composition des familles Hoesch et Kemerlinck, dont certains membres vont se retrouver dans les usines métallurgiques de la vallée de la Vesdre.
15- Gillis Hoesch, Bourgeois d'Henri-Chapelle, X ~ 1550 Lucie, fille d'Aret Kemerlinck, écoutète d'Henri-Chapelle, et de Diel Reul, : consultez le premier tableau et ci-contre.
La famille Kemerlinck.
Aret Kemerlinck, 1550-1587+, écoutète d'Henri-Chapelle. Il épousa Diell, fille de Werner Reul van den Wyer. Sont issus de cette union :
1. Dirich, 1573, 1593 mayeur de Stavelot, 1597+
2. Werner (Warnier), émancipé le 31 mars 1562, marié à Maria Ritterin (Marie Le Rideur), marchand de fer, bourgeois de Spire en Allemagne, propriétaire de la fenderie-platinerie de Goffontaine en 1582. Leurs enfants: Aret, Marie, Jacob, Henrich, Villeme et Lysbette.
3. Willem, marchand de fer, émancipé le 30 décembre 1564; cité comme beau-frère de Remacle, fils de Collin Leloup de Spau en 1582; fondateur des fenderies de Goffontaine (1578) et de Trooz (1583).
4. Johan, émancipé le 26 février 1565.
5. Gillis, se maria avec Marie, fille de Jacob Graffar, bourgeois de Verviers. Le 9 août 1581, il reçoit à Verviers, un coup d'eau pour construire un estordoir à huile.
6. Tryne (Catherine).
7. Zye, mariée en premières noces à Gillis Hoesch, puis à Laber van Hockelbach.
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